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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:45



Monseigneur Lacaste



    Il y a quelques jours, traversant la vallée d'Aspe, je logeais pour la nuit à Accous.

    Je pensais me souvenir qu'ici était né et reposait maintenant notre évêque d'Oran; une villageoise me le confirma.





Je contemplais le site dans lequel il avait grandi, j'allais voir sa maison natale,





visiter l'église où sa vocation s'était consolidée





 et maintenant ...




...et maintenant je me trouvais devant la tombe modeste mais surchargée d'ex-votos oraniens, en face d'une photographie de cet homme au visage souriant et exprimant une grande mansuétude ....



    Une puissante émotion m'étreignit.


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:44



Le général Jouhaud



Il naquit en 1905 à Bou Sfer proche village à l'ouest d'Oran dans une famille d'Alsaciens Lorrains établie à Oran depuis 1848.



Ils étaient six frères et soeurs.
Etudes secondaires à Lamoricière.
Carrière dans l'aviation dont il il parvint au grade le plus élevé de général d'Armée.
Croix de guerre 39-45 et des T.O.E (Indochine), croix de la valeur militaire, médaille de la Résistance, Grand Officier le la Légion d'honneur.
Fit partie du "quarteron de généraux" qui s'insurgea contre la politique gaulliste en avril 1961 à Alger.






Entré ensuite en clandestinité, il devint le chef de l'O.A.S d'Oran. Il fut fait prisonnier dans son PC du Front de Mer (???).
Condamné à mort, il fut mis en prison à Tulle, " que c'est là être deux fois prisonnier!". 





Gracié, il est décédé en 1995

Il a écrit plsusieurs ouvrages dont  "ô mon pays perdu". 








Le seul échange que j'ai de lui c'est, en retour de l'envoi d'un exemplaire des "Cabanons de Navalville" que je lui avait fait, un petit mot chaleureux et fraternel que j'ai conservé.


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:43

 

 

 

 

Ay madame qu'il était beau avec sa petite culotte et tous ces poils sur la poitrine ... quand il a été champion d'AFN de boxe des moyens , le Robert ! ... pas celui du dictionnaire non, Robert Tabarot dit le Rocher... Un des créateurs de l'OAS Oran, et des plus fidèles à cet idéal ...


Et sa fille Michele, elle est pas belle celle-la, dji !

 

jgur.JPG

 

 

Que Secretaire Générale de l'UMP elle est devenue ! ... ça durera ce que ça durera mais, quoiqu'il arrive c'est un pas de nos ôtres en avant !


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:43




L'abbé Lambert




Il devint le 34ème maire d'Oran en 1934 dans sa 34ème année.
Pathos surgi de nulle part, prêtre "suspendu", c'est plutôt de façon affectueuse que ses administrés continueront de l'appeler l'abbé Lambert.

 Il se disait un talent de sourcier qu'il ne cessera d'ailleurs de mettre à la disposition des oranais et des oraniens et c'est avec ce cheval de bataille -apporter l'eau douce à chaque oranais-, qu'il partira à la conquête de la mairie.
Il semble qu'à cette époque la vie politique était dominée par les extrêmes, à la grande lassitude d'une majorité silencieuse qui mettra en tête la liste de l'abbé.
Il se disait d'ailleurs:
"Pour tous et contre personne"
position médiane qui, une fois la victoire aquise lui vaudra de tous tant et tant de sollicitations que, ne pouvant satisfaire tout le monde, il se mettra à dos même certains de ses partisans
.Un destin national lui sera refusé mais il avait si bien oeuvré que les oranais le conserveront pour une 2ème magistrature. En cours de mandat il s'appuiera de plus en plus sur la droite.

Avant de voir en images l'oeuvre qu'il a développé ou initié, quelques mots sur l'homme.

Un auteur le compare à un "Tintin de sacristie" et c'est vrai qu'il y a chez lui des gestes d'une spontaneïté surprenante dans lesquels d'aucuns voudront voir geste politique. Par exemple quand il partait pour tel ou tel des villages d'oranie mettre à la disposition de ces villageois qui le sollicitaient, ses talents de sourcier ... Ou encore, au pire moment où on l'accusait d'extrémisme de droite, cette volonté d'étendre le bénéfice des soupes populaires aux quartiers indigènes...

Cet homme avait une idée par seconde et entreprenait immédiatement de la réaliser. Cela ne rappelle-t-il pas quelqu'un ? (à suivre)

Je n'ai pas réussi à trouver une seule photo de l'abbé Lambert ??? Si quelqu'un...En ce 14 avril me parvient la contribution de J-C CURTET ...


Image Hosted by ImageShack.us

Comment imaginer que ce jeune homme, presqu'un séminariste, ait pu avoir une telle aura  ...



Eh oui ! C'est l'abbé Lambert qui engagea la réalisation du Front de mer.




Il fit construire les Halles...




et le marché Michelet où on peut voir qu'une forme architecturale prévalait alors.

On lui doit aussi le jardin public ...




... et le boulevard des 40 mètres (largeur minimum), ancêtre de nos rocades actuelles et que l'on voit ci-dessus longeant le jardin...

On lui doit encore...



les égoûts de la Cova qui assainirent grandement la moitié Est de la ville...

...Quant à l'eau douce, si effectivement elle n'était pas rendue à Oran à la fin de sa mandature...



... c'est l'abbé Lambert qui fit détourner le projet initial d'irrigation locale du barrage de Béni Bahdel (Tlemcen) en barrage d'approvisionnement en eau douce d'Oran par une conduite forcée; le bénéfice en reviendra totalement à ses successeurs.

La liste des réalisations matérielles de l'abbé n'est pas close mais il faudrait aussi parler de ses réalisations sociales: livres scolaires gratuits aux pauvres, soupes populaires...

Sourire de l'histoire, c'est un chercheur algérien d'aujourd'hui qui restitue  ses mérites à l'abbé Lambert.


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:40



Le maire Fouques Duparc



 Henri Fouques Duparc est né à Oran en 1903, il décèdera en 1971.





Etudes à Lamoricière puis en Italie, il revient dans sa ville comme directeur d'un cabinet d'assurances.
Brillant aviateur, il fonde en 1934 l'aéro club d'oranie. Engagé volontaie, il gagnera la Croix de guerre.

Il se révèle alors pro gaulliste et commence en 1948 une carrière politique comme Maire d'Oran suivi de Sénateur et même de Secretaire d'Etat dans le gouvernement Mendès France.

Il ne saura ou ne voudra se démarquer de de Gaulle en temps voulu ce qui, malgré son action efficace de Maire, laisse beaucoup d'oranais sur la réserve à son égard. Il conserva son poste jusqu'en 1962.





Parmi ses réalisations en tant qu'édile notons:
. l'arrivée (enfin) de l'eau douce à Oran,
. le plein épanouissement du Front de mer,
. le remplacement des trams par les trolleys et autobus,
. le stade municipal qui porte son nom...




 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:39




Le patron du "Martinez "




Vers 1930  jeune immigrant espagnol, Fernand Martinez sert, comme garçon, les clients d'un café du bd Seguin; tchanclas aux pieds, c'est dire qu'il ne roule pas sur l'or (ou qu'il a un cor).

Il rêve (comme nous tous) de réussite sociale...
...mais voila, lui, prend bientôt des particpations dans deux boites de nuit du bd Galliéni (que ça!), le Florida et le Coq d'Or.






Pas le moins du monde essouflé, il enchaînera avec le Marignan bd Seguin puis avec le Continental, l'hôtel 4* situé audessus plus quelques broutilles dont une pâtisseririe.




En 1947 la presse locale le salut comme l'ordonnateur des soirées oranaises, il prendra même à bail les casinos de Canastel et de Bouisseville.






Le 5 juillet 1962 il sera abattu devant son hôtel.

En 1986 ce sera le tour de son grand hôtel d'Oran, du "Martinez", qui laisse lui aussi un grand vide.




La seule source bibliographique est l'ouvrage d'Alfredo Salinas: "La joyeuse mémoire franco andalouse d'une ville d'Algérie" mais, comme nous l'avons vu elle comporte nombre de zones d'obscurité.

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:37



Germain Camenbert




Germain devait être son vrai prénom et Camenbert un de ses surnoms pour prétendre qu'il sentait mauvais.




Je cite René Mancho :

" Germain coiffé de son éternel chapeau, aussi crasseux que sa la longue blouse qui a du être blanche un jour, mais bariolée par la crasse et les taches de peinture, ressemble à un arc en ciel sous un ciel d'orage. Une bouteille d'un litre laisse son goulot dépasser de la poche droite."

Comme la plupart d'entre nous je l'ai croisé rue d'Arzew, regroupés par les éclats de son organe puissant tandis qu'il invectivait une mauresque voilée:
" Espèce de niche  poux ! ......"

Le plus souvent il n'avait même pas besoin de sujet pour laisser libre cours au défoulement de son trésor inépuisable d'insultes autographes... Parfois ses auditeurs aggressés lui assénaient quelques coups mais l'autre, sanglant, continuait de les apostropher.

On sait qu'il était ouvrier peintre pour l'avoir surpris quelquefois sur des chanties bienveillants mais on n'en sait guère plus sur notre SDF avant la lettre. Dans " Les cabanons de Navalville"  je tente de faire accroire qu'un des personnages qu'il inspire  avait un passé de noble et d'enseignant: il s'agit là d'une pure fiction romanesque.

L'Echo d'Oran publiera un avis de décès suite à son assassinat. 





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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:36

 

 

 Charlie Bébert photographe de rue


 

Revoyant une photo jaunie, me représentant avec Jean Jacques Leconte sur le trottoir de la Compagnie Algérienne, rue d'Alsace Lorraine,...

 

rue-d-alsace-lorraine.jpg

 

 

C'est celui qui prenait le cliché, comme cela se faisait alors après un bref assentiment, un professionnel que nous appelions Bébert, dont le souvenir me revient ...

 

Nous avions le même âge (cf.l'article: Oran jadis - L'Opéra) ... Vous le décrire à 18 ans? Le portrait de Sammy Davis quant il était junior ... Tout au moins c'est ce que Bébert prétendra bien plus tard ...

 

 

Sammy-Davis-Junior.jpg

 

A l'école de son père, photographe reconnu mais surtout grâce à son punch, sa présence constante sur le "motif", en quelques années il devint le plus célèbre photographe d'Oran ... "Exilé" à Nice, il a continué d'assurer sa notoriété, accepté par les grands du cinéma ou de la politique ...

 

Il laisse quelques formules lapidaires mais tellement expressives:

- "Là-bas on pensait à rien,même pas à la maladie, yavait rien du tout"

- " Oran c'était comme Nice ... mais en dix fois mieux !"

- "Les algérois pour nous, c'était des Kelvinators !"

- "Les massacres m'avaient tué...Là on partait...Que faire d'autre ?"

 

Je n'ai pas, et pour cause, de photographie représentant Bébert mais si cela peut vous consoler, sachez qu'en 1962 il avait un apprenti, qu'il a grandi et professe entre la Mairie et l'Opéra d'Oran.

 

 

Capturebv.PNG

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:30

 

 

 

 

Les migas

 

 

Certes toutes ces recettes de migas qu'on trouve sur Internet, avec la semoule et toute la charcuterie espagnole, doivent forcément donner de bons plats ...

Mais j'ai connu et fait connaître à mes enfants autrement... C'était durant les les années de guerre, celle de 40 où on manquait de tout sauf d'huile d'olive, d'ail et de vin bien sûr...

Le pain non consommé, pas question de le jeter, on le thésaurisait dans un sac en tissu léger en vue des migas ... Les morceaux de pain, mie et croûtes conservées, on les mettait à tremper dans de l'eau (le lait était préférable mais si rare) ... Et que dire de la chair à saucisse ! Peut-être une ou deux fois l'an ... Dit-on assez que les gousses d'ail étaient conservées dans leur enveloppe ?

Pour la suite je vous renvoie aux recettes de riches qu'on trouve aujourd'hui mais qui sont excellentes.

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 16:29



Cucido à l'oranaise



Mettre dans une marmite 500g de culotte de boeuf, 300g d'épaule de mouton, 200g de jambon cru, une poule, 200g de pois chiches, 4 litres d'eau, une cuillerée de sel.

Faites bouillir, écumez une heure après, additionnez 200g de choux, 2 tomates coupées en quartiers, 2 poireaux. Laisser cuire trois heures et ajoutez 8 petites saucisses fumées 20' avant que la cuisson ne soit terminée

Entre temps, faites blondir au saindoux 200g d'oignons finement hachés.Ajoutez 400g de riz, mouillez de bouillon trois fois sa hauteur, couvrez et laissez cuire doucement.

La cuisson terminée, ajoutez une cuillerée de poivre rouge d'Espagne, une cuillerée de sauce tomate. Amalgamez le tout.

Passez le surplus de bouillon à la passoire et faites un potage tapioca.

Retirer les viandes que vous dresserez avec les légumes.

Servez le riz séparément dans 2 timbales.

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