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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:16

 

Le Front de mer

 



 

 

Le Corso Fleuri ...


             

 

 
Seul, avec un ou plusieurs copains, enfants du centre ville nous embarquions souvent sur ce grand vaisseau qui dominait la baie.
    En premier le regard se portait sur la gauche recherchant Santa Cruz puis il filait vers le port de Kébir puis au delà recherchait le Cap Falcon. En revenant il s'arrêtait un instant sur la Calère, suivant l'animation il s'attardait sur les quais d'embarquement puis déjà s'éloignait vers l'est: la grande cheminée, les falaises de Gambetta avec mon cabanon que j'imaginais mais ne pouvait voir, la montagne des Lions et le cap Roux, la pointe de l'Aiguille ...
    Chenapan, j'y allais m'approvisionner en boulettes naissantes des fruits des dattiers,encore bas à l'époque,  projectiles pour ma sarbacane de roseau... Les palmiers avaient cette taille là.
 






Les palmiers ont grandi, l'imposant Sheraton clôt l'horizon à l'Est... Le dallage qui veut imiter la rambla d'Alicante, était-il de nous ?







autres vues

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quand il n'y avait pas de Front de mer

 

Oran---Front-de-Mer---8-oct-1950.jpg

 



 

 

... et puis encore:

 

 

 

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le square Lyautey et la Roseraie

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"Com' Paris, diis!"

hgfd.JPGLa sous-préfecture : j'y ai passé un job d'un mois à faire des cartes grises...

port_d_oran_2_2886.png
Vue depuis l'Est...

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:15

 

 

 

L'avenue Loubet


 

 

Avant d'honorer de son nom une de ses plus belles avenues, la Mairie d'Oran offrit le 17 avril 1903,au Président Emile Loubet, un plantureux banquet:

 

Menu

 

Crème d'orge de Relizane

Feuilleté Monglas

Filets de sole aux crevettes d'Arzew

Gazelle de Frendah sauce venaison

Asperges de Fleurus sauce mousseline

Pintadons de Misserghin à la broche

Cailles et bécassines sur canapé

Salade algérienne

Bombe glacée présidence

Fruits

 

 

Quant à l'avenue et ses deux sages rangées de ficus, elle grandit au rythme des immeubles qui s'élevaient ...

 

 

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... avec, en bas à droite, la brasserie Majestic mais c'est à l'autre bout, le Monument aux Morts qui justifiait toute sorte de cérémonies ...

 

 

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... de commémoration ...

 

 

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... de liesse ...

 

 

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... de patriotisme.

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:15


Le monument aux morts

 
En tant que veuve de la Guerre encore en cours, Hélène fut conviée à une célébration à notre Monument aux Morts pour la Patrie. Tarambana, pour une fois habillé, avait 5 ou 6ans.
Il ressortira de cette cérémonie persuadé que ce magnifique tombeau était celui de son père. L'image de ce dernier qu'il n'avait presque pas eu le temps de connaître, en fut magnifiée.
Je le soupçonne d'avoir eu du mal à se défaire de cette idée, même après avoir été au bord de cette fosse commune près d'Epernay en Champagne où le corps de son père avait, semble-t-il, été entreposé au milieu d'une centaine d'autres oranais morts pour que vive la France.

 





La splendide avenue Loubet avec, à un bout le Monument sur fond de Méditerranée, me semblait nos Champs Elysées ou, au moins, la rue de la Paix du Monopoly.
A l'autre bout, la Place des Victoires.



 

 

 



 aujourd'hui à Lyon.




dsc_0139.jpg aujourd'hui à Oran

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:13


La centrale thermique


... et le Ravin blanc




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 ... Avec son immense cheminée qui en faisait une locomotive géante pour la petite qui passait à ses pieds... et le ravin blanc si bien nommé... et la cressonnière...

 

 

ORAN-1950-BD-FRONT-DE-MER-02cvb.jpg


Au lendemain de la guerre de 40, cette centrale avait joué un grand rôle dans le développement de la ville et on lui pardonnait les scories et escarbilles que le vent rabattait parfois sur nous.


Pour moi elle symbolisait la porte d'entrée de mon univers de Navalville. 


 


 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:12




Le pharo


 





Cela se trouvait tout à l'extrémité de la grande digue, à l'entrée du port ou se trouvait un petit phare. A la perpendiculaire arrivait le pedregal de gros blocs qui protégeait des vents d'Est; comme on le voit sur la photo.

On y voit aussi, au fond, les falaises de Gambetta avec, tout en bas à gauche, Navalville où j'avais mon cabanon.

 

 

 

08_on_passe_la_jetee.jpg

On venait au pharo pour se baigner car la disposition des digues créait  un espace d'eau toujours calme; moyennant une piécette Caron nous traversait avec sa barque depuis le quai au charbon.







Par mer calme ...




... ou agitée

 

 

littoral_oran_2_1331.png

 








 

 

le premier pharo

Nos grands parents  mieux organisés avaient installé de véritables piscines tout au fond du port (v.ci-dessous), sans doute en un temps où les mazouts de la guerre de 40 ne s'étaient pas encore agglutinés au fond du havre.






port d oran 2 1019

 


 

port d oran 2 1020

 

 

 


 


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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:11




La gare maritime






Le quai de l'Horloge, point central...




... et jadis le plus animé du port ...

Point d'embarquement de nos séjours  métropolitains.






 Pour le logé en cale que j'étais,  à voir le nombre des malades, le Ville d'Oran me semblait le plus stable des paquebots de la ligne.




Ce qui me frappe, au fond de la photo suivante, c'est l'énormité de la Cité Perret ou mes cousins Georges et Hubert avaient un appartement chacun... Je ne me la rappelais pas aussi imposante.
C'est là aussi que se tenaient les studios de Télé-Oran et que j'assistais à une des premières émissions d'actualité de Jean Pierre El Kabach tandis que sa femme, mince et tout de noir vêtue, attendait, plaquée au mur du rudimentaire studio de prise de vues. Alors je n'avais d'yeux que pour elle...




Le quai de l'Horloge vu du large, à droite.


 

...les sinistres sebkhas comme deux plaies à jamais béantes .

 

 

... et puis encore

 

depuis la promenade de Létang, au calme ...

 

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en plein boulot ...

 

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un navire de la génération précédente ...

 

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de l'angle de ces quais, mon cousin me faisait de grands signe d'adieu tandisque le ville d'Oran s'écartait du quai ... c'était en 1962 ...

 

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...Rien n'a beaucoup changé sinon les inscriptions en arabe au-dessus des françaises.

 

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:10

 

 

 

Je cite ci-dessous une jeune oranaise d'aujourd'hui, Shaima je crois :

 

"Au XVI siècle, les rois d'Espagne enfermaient leurs courtisans indésirables dans les forteresses qu'ils possédaient sur les côtes d'Afrique du Nord.
La forteresse d'Oran était sur l'avancée de la rade de Mers-El- Kébir.
De nombreux singes (monos) habitaient ce rocher qui fût appelé Fort Lamoune. Une fois par an, lorsque les prisonniers étaient autorisés à recevoir leur famille, pour Pâques, elles leur faisaient passer à travers les barreaux, des brioches parfumées, et depuis ce gâteau se nomme La Mouna.
Des familles exilées d'Espagne s'étaient installées à Oran dans le quartier de La Blanca.
La mouna est originaire d'Andalousie, et il semblerai qu'elle soit le mélange de plusieures cultures, juive, nord africaine, espagnole andalouse et maghrébine.


Cette délicieuse brioche se consomme traditionnellement à Pâques chez les pieds-noirs. Ils enfouissent parfois pour cette occasion un oeuf dur à l'intérieur.

Aujourd'hui, les algériens de l'Ouest préparent toujours cette delicieuse brioche."

 

 

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Jadis dans les familles pied-noirs. comme les fours individuels n'existaient pas dans les maisons, pour être à temps dans le créneau prévu par le boulanger, c'était un véritable plan de bataille qu'il fallait mettre au point ... Se procurer les tôles, prévoir un renfort de pétrisseurs, calculer le temps de repos de la pâte, se rendre au four du boulanger  - tôles voilées de torchons - ... sans se casser la f...

 

Des mois plus tard on en sera encore à tremper la mouna dans le café au lait, car quoiqu'on dise, elle finissait par durcir ...

 

 

Quant au fort Lamoune,  je suis passé quelquefois devant en allant pêcher sur la grande digue du port ... Après avoir descendu l'interminable rampe Valès, le cagnarone sur l'épaule et le sarnatcho à la main, j'arrivais en ce site où la baie d'Oran se termine à l'Est et commence celle de Mers el Kébir... En ce point où nos pères découpèrent la montagne pour faire passer la route,

 

Lamoune3.jpg

 

où ils rattachèrent la grande digue qui ferait d'Oran un port ...

 

 

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La vue est prise depuis l'Aïdour, plus précisément depuis le fort St Grégoire à mi-distance d'avec le fort de Santa Cruz ... Ce qu'on appelait le "sentier de la mort" passait quelque part sur cette pente ... Plutôt que de l'utiliser, mes arrières grands parents préféraient relier par barque Kébir à Oran ...Depuis le sentier les pillards dépités leur adressaient quelques coups de fusil ...

 

 

 

 

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... d'encore plus haut

 

 

Copie-du-fort-Lamoune.JPG... depuis la mer ...

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:09







Ports de pêche et de plaisance



...au début, cela débuta ainsi ...





... le cercle rouge prétend situer l'emplacement de la première usine Bastos, qui n'a d'ailleurs pas bougé ensuite...







... pour devenir ceci en 1962...








La plaisance alors était l'affaire de quelques mordus et le nombre de voiliers devant le Yatch Club ferait sourire un pratiquant d'aujourd'hui.  Sur le quai juste devant l'entrée du Yatch club, j'ai fait un ranchico de Saurels qu'en métropole on appelle Chinchards... Les poissons les plus vulgaires devant la porte de l'association la plus huppée de la ville... En face, le port de pêche.



... et  être  cela aujourd'hui








 

 Mon cousin Georges qui était transitaire sur les quais et travaillait souvent de nuit, me disait qu'au petit matin avec les dockers, ils venaient au port de pêche manger des petits rougets, des sardines et des gambas qu'on avait jetés encore vivants sur de grandes tôles brûlantes.


... et puis encore ...

173_g.jpg
.... magnifique vue pour l'époque... les barges ou chalands adossés à la grande digue - et qui auront pratiquement disparus de notre temps -, ont justement servi à transporter les blocs qui ont construit cette digue et le pedregal à peine commencé... la gare maritime n'a encore pas son horloge ... sous cet angle le Château Neuf montre tout son développement et on peut imaginer le pavillon de la Favorite à l'extrémité du promontoire s'avançant vers la mer ...en bas de la photo La Calère est bien vivante et la rue d'Orléans grimpe vers un quadrilatère qui ne peut être que l'hôpital Baudens ...

Capturempo.PNG
... mais quels sont ces vaisseaux qui semblent à la laisse ?

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Ici on se retrouve sur les pontons du Yatch club avec l'extraordinaire vision, pour un port de plaisance français de cette époque, d'une flottille de 6 Requins ... le seul voilier qui m'ait conquis et comblé ... au fond la plus remaquable vue de La Calère ...

Le_Port_de_peche_Oran.jpg

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:06




Le Square GARBE



Que d'émotions soulève la rédaction de cet article ! ...Dont l'une tout juste naissante.
Je parlais avant hier de mon grand oncle Théo qui résidait bd Lescure... Qu'est-ce -que je découvre en parcourant la collection de photos de Georges Viéville sur le Net?




Cette carte postale signée par mon grand oncle et représentant le Palais de justice. (par ailleurs Viéville est un condisciple de l'école primaire).
D'après le peu que je sais, la famille de Théo et donc de mon grand père paternel , comportait plusieurs juristes de talent qu' une petite rue rappelle.
Mais ce palais de justice évoque pour moi un souvenir douloureux.

 

 

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Cette nuit là je veillais mon oncle assassiné, dans une morgue de l'Hôpital.
Tout autour de nous un concert d'explosions et de you-yous car c'était la Nuit Bleue. Soudain des gars amènent un jeune homme  gravement brûlé dont j'apprends qu'il a voulu détruire les fichiers du Palais de Justice et s'est alors blessé. A peine pansé, déjà les autres le remmènent...
Plus gai.




Vous voyez ce banc un coin de la photo? Oui, celui dont on aperçoit le dossier en bas à droite... C'est ici qu'à l'aube de mon adolescence, réconforté par la présence de mon copain Jean Jacques, j'ai osé aborder deux filles délurées qui y étaient assises; j'ai sorti une phrase imprégnée des fraîches connaissances romantiques apprises en classe.
Inquiètes, les filles s'esquivèrent sans mot dire tandis que résonnait à mes oreilles le rire de Jean Jacques; je l'entends encore... Si ces tontas vivent encore elles ne peuvent avoir oublié l'incident.

Sans doute sont-ce ces préoccupations qui m'ont aveuglé ...

 

 

 

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... au point de n'avoir pas remaqué la belle statue en bronze de La Loi ...

  Sur un autre côté du square se trouve la gendarmerie.

 

Quand je la longeais en montant pour rejoindre le collège, je croisais régulièrement la descendant, un garçon de mon âge, sapé dans un costard, dévalant vers le Lycée, l'air triste et songeur.




Autant de fois que j'ai pu l'apercevoir dans le demi siècle qui suivit, il n'avait pas beaucoup changé,Yves Saint Laurent.


Sur le dernier côté c'est le boulevard Magenta et l'arrière de la Cathédrale.




Vue du square aujourd'hui avec mon "banc" toujours fréquenté.














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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 18:05



Le lycée Ali Chekkal



Nous l'avons évoqué lorsque, nous rendons à Gambetta, nous longions l'ancien stade Turin.
Créé comme Collège Moderne de filles, tout comme nous à Ardaillon pour les garçons, il ne faut pas s'étonner si, aujourd'hui, nombre de couples oranais unissent des élèves de ces deux établissements. 

 



Ne serait-ce que par le choix du costume, Ali Chekkal montre bien  son désir de double appartenance.



















Les préfectures

L'ancienne, sur la place Kleber à la Marine




... et la nouvelle en face d'Ali Chekkal,
nous la trouvions laide.
















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