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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:32

 

 

La place des Victoires



 
 
A divers titres, des plus bénins comme des plus solennels , elle marque mon souvenir.
Bien évidemment en premier , elle est le haut lieu du patriotisme oranais. Elle a été notre Forum dans les moments tragiques.

 
 

 













Mais elle marque aussi le point le plus oriental de ce que nous appelions:"faire le boulevard".

 

 

Ou encore, cet édicule en forme de fortin de la ligne Maginot et qui n'était qu'une vespasienne, j'ai de lui une photo avec , toute proche un landau et dedans Tarambana âgé de quelques mois.
Il était né juste à côté, rue Kimburn et Hélène partant travailler , le déposait chez les épiciers Ortéga, à l'angle, en face du cinéma.

 
 
      














L'Idéal ne l'est plus aujourd'hui.

















Le Ritz va nettement mieux mais pourquoi les musulmanes sont-elles presque toutes dévoilées en Algérie et voilées en France ?

















Bel immeuble à l'angle avec l'avenue Loubet.
















... Et cette fameuse avenue Loubet, pour nous la rue de la Paix.



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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:32

 

 

 

Les Galeries de France

 

 

 

Sises rue d'Arzew, non loin du carrefour avec le bd Seguin, peu après le magasin Bata ...

 

 

1galeriesdefranceoran.jpg


 

... dans leur splendeur du temps de leur élévation,

 

 

2-galerie-de-france-atrium.jpg

 


l'intérieur majestueux  dont l'architecture semble relever de l'Art nouveau ...

 

 

4-un-rayon.jpg

 

 

...Rayons du 2ème étage ... Aujourd'hui,

 

 

66-rue-Arzew2-les-galeries--Large-.JPG


 

étouffé par l'hôtel Windsor qui a poussé sur le magasin Bata, voici en état la façade des Galeries, à ce qu'on dit en bien meilleur état que l'intérieur ... Mais DEMAIN,

 

 

kdiu.jpg

 

 

la maquette ci-dessus montre ce que cet intérieur deviendra avec l'installation du musée d'Art Moderne ... si les crédits sont débloqués.

 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:31

 

 

 

Place de la Bastille



Je me la rappelle comme un univers de verdure, une jungle glauque





alors qu'une génération plus tôt elle émergeait à peine sur son plateau rocailleux...

Il suffit de regarder l'église Saint Esprit à cette époque là.






















De l'autre côté de la place s'élevait la Grande Poste où Ben Bella fit des siennes vers 1955. Entre les deux la fontaine moussue et "cascatellante" autour de laquelle se jouait, en septembre, la foire aux livres scolaires. C'est là que pour la première fois j'ai croisé "la plus belle".






Sur un autre côté de la place, le Grand Hôtel, l'un des plus prestigieux de la ville.






Voici le récit de: "La plus belle".


Semaine d'avant rentrée en septembre.
Place ombreuse de la Poste avec ses kiosques, son église Saint Esprit, ses bancs, son marché aux livres d'occasion... en ces temps là un Hemery ou un Carpentier Fialip restaient valables dix ans. Son bouquiniste à l'ombre des PTT qui retrouvait pour quelques jours de l'animation au dam du magasin de musique mitoyen.

Avec quelques uns je traficotais, rachetais des ouvrages à des vendeurs naïfs ou pressés ou les deux pour les revendre, un peu plus tard, avec bénéfice à des acheteurs pressés ou naïfs - ou les deux-.

Vers 18 heures cet après midi là, moment où les transactions se multipliaient, avec les cris des revendeurs devenus hurlements, un silence impressionnant se fit progressant en houle depuis la rue d'Alsace lorraine jusqu'à la fontaine centrale encore pareille à la corbeille de la Bourse.

Le grand manque de bruit nous inquiéta et d'ailleurs, Ben Bella, lui-même impressionné, remit à un autre jour son hold-up de la Poste­

Et puis la foule silencieuse des chalands s'ouvrit et ELLE apparut... Servie par mon copain Riqué !

C’est la première fois que je la voyais... et pourtant Dieu sait que pour traîner, je traînais ... comment le Créateur pourrait-il réussir mieux une autre fois? Son visage? Je pense au modèle de Raphaël, la Fornarina je crois...

Et bien c'était mieux encore car il y avait de l'espièglerie, du mutin, un je ne sais quoi, que la Bella Donna n'avait pas, toute qu'elle était à la majesté de son Baby Sitting.

Sa peau, je n'ose en parler car dans tous les endroits visibles du corps elle était éblouissante, et translucide avec le fin réseau bleu qui palpitait posément. Et comme elle sortait de l’été... La mode en ce temps là commençait à être à la multiplication des jupons sous la jupe ou la robe et çà se portait aux genoux, avec la taille serrée dans une large ceinture et surtout, un haut dénudant les épaules et révélant la naissance des seins dans un bouillonnement de rubans, de smokes ou de dentelles.

C’est cet étage là qui nous fascinait tous autant que nous étions, même les naïfs et les pressés, tandis qu'elle glissait sur ses ballerines à la conquête de son Nouveau Monde. Derrière, souriant mais ne la ramenant pas, Riqué suivait, ouvrait, couvait ... LOTH dans une foule de statues.

Comme souvent chez nous, ELLE avait éclos durant l'été: gamine encore cagneuse jouant sur la plage, elle avait reçu en une seule fois, comme Aphrodite, la divine liqueur de Chronos.



photo récente



dsc_0372.jpg









 



 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:31

 

 

 

Le maréchal Bertrand Germain


1772 1842

 

 

Mitoyen avec l'église Saint Esprit, reliant la place de la Bastille à la rue d'Arzew, se glissait un mince passage couvert sombre et peu avenant ... Mais côté place, à l'entrée du Passage, se tenait une microscopique boutique dans laquelle une dame ravaudait, avec des moyens techniques nouveaux, les bas de ses clientes ... En ces temps d'après guerre c'était là une aubaine qui expliquait la file de "patientes" devant la boutique ...

 

 

Quant à Bertrand Clauzel, en voilà un autre de champion du triple saut...Voyez plutôt:

 

 

 

 

Clauzel-_Bertrand.jpg

 

 

 

 

Son âge étant, il fait le premier tiers de sa carrière dans l'armée royale ...


En 1793 il se rallie à la Révolution et c'est de cette période qu'il se révèle, en plus du combattant, un grand négociateur...un grand avide de médailles et de titres aussi.

Bientôt arrive Napoléon qu'il va idolâtrer: c'est durant cette période que le guerrier et le stratège se révéleront... En 1814, il est le dernier à rendre les armes...Il restera fidèle à son empereur durant les 100jours ...

 

Il s'exilera jusqu'en 1820 puis obtiendra la révision de son procès: ses titres et ses biens lui seront rendus ... En 1830 il offre ses services à Louis Philippe à peine désigné et celui-ci le nomme Commandant en chef de l'armée d'Afrique juste conquise... Et voici donc la 3ème période, celle qui nous intéresse le plus ...

Arrivé à Alger en tant que Gouverneur Général, aussitôt, en un temps où ni le roi ni le gouvernement ne savent trop que faire de la nouvelle conquête, il s'empare de villes de l'intérieur: Blida, Médéa, Miliana ... On peut ainsi considérer qu'il a été le premier à entreprendre la colonisation du pays ...Politique qu'il poursuivra lors d'un second séjour en 1832 avec Guelma, Mascara, Constantine... Entre-temps Louis Philippe l'avait fait Maréchal de France...

 

 

 

 

 


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:30

 

 

 

 

 

 

 Le maréchal Aimable Pélissier 

 

1794-1864


 

 

Eut égard au fait qu'il a laissé son nom à ma rue, entre d'Arzew et d'Alsace Lorraine, je me devais de rappeler le souvenir de ce normand peu connu et pourtant immense militaire ...

 

 

 

  Capturethj.PNG

 

 

 

Avouez qu'il a bien une tête de chez nous... Il pourrait être le descendant de paysans valenciens... Ce qui est certain c'est qu'il n'a pas gagné ses galons dans les ministères après sa sortie de St Cyr ... C'est en zone de combat (Espagne, Morée, Algérie, Crimée) qu'il gagne ses grades ...

 

En 1844 en Algérie il commande l'aile gauche à la victoire de l'Isly ... Il est nommé chef d'état major de la province d'Oran et réussit à mettre fin aux razzias de tribus pillardes ...

En 1860 il est nommé une seconde fois Gouverneur Général de l'Algérie ... Il meurt en 1864.

 

On ne peut contester qu'il ait été aussi aimable que son prénom semble l'indiquer...Au-delà des pour et des contres, on peut, sans risque de se tromper, retenir ce jugement:

"

Pélissier était un caractère et cette catégorie de gens est souvent fort mal jugée car elle n'a pas la souplesse de principes qui permet de plaire à tous. Il n'était ni flatteur, ni courtisan du pouvoir. D'une grande franchise, il vouait une haine instinctive à l'intrigue et aux intrigants. Il n'en fallut pas plus pour qu'il passa pour un ours mal léché. Ce qui déplaisait chez lui, c'était son humour caustique et certains mots cruels."

 

 

Ma rue Pélissier aujourd'hui ...

 

 

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...en son carrefour avec Alsace Lorraine ... Je la voyais plus large, plus aérée ... En fait on a monté des étages sur les rez-de-chaussée dont je me souvenais ... Mon immeuble est à l'autre bout, au carrefour avec rue d'Arzew ...

 


 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:30

 

 

 

 

Le Grand Hôtel place de la Bastille

 

 

 

" Sa construction a été achevée en 1920 après une trentaine d'années de travaux, le Grand Hôtel est un établissement de cinq étages, de catégorie 3 étoiles, avec 220 lits (88 chambres 8 suites), doté d'un restaurant et d'un bar.

Avec une surface bâtie de 6.485 m² sur un terrain de 506 m². Durant ses années de gloire, il avait connu de nombreuses escales de célébrités, notamment le célèbre boxeur français Marcel Cerdan."

 

 

le-grand-hotel-oran.jpg

 

 

 

L'un de deux plus prestigieux hôtels de la ville ... Fermé par décision administrative depuis juillet 2010 ...

 

 

" Regardez dans quel état se trouve l’hôtel. Il est jonché de canettes de bière que les SDF laissent après y avoir passé la nuit»


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:29




La rue d'Alsace Lorraine

 


La rue d'Alsace-Lorraine, parallèle à celle d'Arzew, était aussi longue, large et rectiligne qu'elle et symétrique par rapport à la rue de la Bastille.




 

Elle était bordée de beaux immeubles, sans doute un peu plus beaux que ceux de sa rivale; les magasins et non des moindres se succédaient sur ses deux rives mais on n'y « faisait pas le boulevard ». D'où une allure sérieuse, laborieuse, un peu triste même.

A l'endroit où ma rue Pélissier venait la recouper, s'élevait un immeuble splendide de six étages avec un grand hall plaqué de marbre noir et des grilles joliment forgées aux ascenseurs; un proche de ma famille, Victor Mialy, y résidait avec la sienne.

Il était architecte et c'est son cabinet qui éleva la tour de la Cité La Fontaine qui, en son temps, fut la plus haute de France.


 


 


En allant vers le monument aux morts: le marché Michelet avec, non loin, une autre rue célèbre, celle de la Vieille Mosquée. Au premier plan à gauche: la clinique Couniot dont le bon docteur me conserva une apendicite, toujours intacte 60 ans après.










En remontant vers la Poste s'ouvrait bientôt le hall d'entrée du cinéma Empire qui avait une des plus grandes et belles salles de la ville. Il avait la particularité, les dimanches matin, de présenter un spectacle de music hall des plus appréciés.
 La rue passait ensuite devant la grande poste.





A l'un des angles avec la place, le grand café de l'Aiglon.





Puis, après avoir longé la Compagnie Algérienne, une banque en forme de château-fort avec une tour en étrave,


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 elle se déversait dans la place Villebois-Mareuil que nous verrons bientôt. 

Vers le milieu de l'avenue, un embranchement célèbre, celui avec la rue El-Moungar menant à Lamoricière:




 







A proximité  le Conservatoire de musique


Non loin, un grand garage:






Ici aussi de beaux immeubles:

 



 


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:29

 

 

 

Le Passage Germain

 

 

 

Une des rares voies d'Oran à n'avoir pas été rebaptisée en arabe après l'indépendance ... Je veux penser qu'il s'agit là d'un hommage à notre martyr Germain Camembert que j'ai souvent entendu proférer adossé au mur de Jules Renard ...

 

A quelques immeubles, en descendant ma rue Pélissier vers celle d'Alsace Lorraine, s'ouvrait l'une des entrées du passage Germain ... Après une quarantaine de mètres bordés de boutiques ou d'arrière boutique, sous fond de ciel et lit de carreaux, ce bras se prolongeait en deux autres perpendiculaires, l'un rejoignant la rue de la Bastille et l'autre celle d'Arzew...

 

Ah, ce carrelage ! ... Formé de carreaux de taille et de ton différent il retrouvait son équilibre dans une architecture géométrique... Je m'imposais de le franchir suivant des marelles, ou plutôt des triples sauts de plus en plus ardus... Sans jamais connaître d'échecs jusq ... Jusqu' au jour où je tentais l'épreuve portant un plat de gratin encore brûlant depuis le four du boulanger voisin ...!

 

A la sortie sur Arzew, le bar Normandy avec ses tables de belote d'initiés et son flipper goulu ...En face le Rialto ...

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:28

 

 Le général Louis Cavaignac

 

1802 1857


 

 

La rue Cavaignac recoupe la rue Pélissier mais de l'autre côté de la rue d'Arzew en allant vers le Plateau ... Elle porte plus particulièrement l'école Jules Renard... Comment ne pas évoquer le général qui lui a laissé son nom....

 

 

General-Cavaignac.png

 

Encore un à avoir mérité ses galons... Plus jeune et plus brillant que Pélissier, ce parisien sera gouverneur de l'Algérie en 1848, à 46 ans...


Mais avant cela, il aura été celui qui, avec des moyens militaires ridicules, viendra toujours à bout des forces arabes, Abd el Kader compris... Une première fois à Tlemcem en 1832, une seconde à Cherchell en 1840 (pour avoir crapahuté 24 mois dans le coin je comprends qu'il ait écopé d'une blessure), une 3ème à Milianah où nouvelle blessure et lors de la victoire de l'Isly, il commandait l'avant-garde...

 

Mais l'homme était foncièrement républicain et refusa de collaborer avec les gouvernements bourgeois qui avaient tôt fait de remplacer les gouvernements populaires ... Il refusa même d'être Maréchal de France... Candidat à l'élection présidentielle en 1851, il est nettement battu par  Louis Napoléon Bonaparte...

Il se retire dans la Sarthe et meurt quelques années après.

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:27

 

 

 

En partant de ma rue Pélissier vers la Montagne des Lions, vers l'Est ... et parallèlement,... après celles de la Fonderie et de l'Artillerie, se trouvait la rue de Lourmel si proche de mon école ND de France... qui montait , elle aussi, jusqu'à la rue de Mostaganem

 

 

Bertand de Lourmel

1811 1855


 

Ce breton a commencé sa carrière de combattant en Algérie où il participa brillamment à la bataille de Zaatcha et à la campagne de Kabylie ... Il rejoint ensuite l'armée de Crimée en 1854 et tombe à la bataille d'Inkerman .

Dès 1856 Louis Napoléon donne son nom à un village de colonisation proche d'Oran d'où provient...

 

 

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sa statue en pied aujourd'hui installée dans son village de naissance: Pontivy.

 


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