Oran jadis - Rue Cavaignac

 Le général Louis Cavaignac

1802 1857

La rue Cavaignac recoupe la rue Pélissier mais de l'autre côté de la rue d'Arzew en allant vers le Plateau ... Elle porte plus particulièrement l'école Jules Renard... Comment ne pas évoquer le général qui lui a laissé son nom....

Encore un à avoir mérité ses galons... Plus jeune et plus brillant que Pélissier, ce parisien sera gouverneur de l'Algérie en 1848, à 46 ans...

Mais avant cela, il aura été celui qui, avec des moyens militaires ridicules, viendra toujours à bout des forces arabes, Abd el Kader compris... Une première fois à Tlemcem en 1832, une seconde à Cherchell en 1840 (pour avoir crapahuté 24 mois dans le coin je comprends qu'il ait écopé d'une blessure), une 3ème à Milianah où nouvelle blessure et lors de la victoire de l'Isly, il commandait l'avant-garde...

Mais l'homme était foncièrement républicain et refusa de collaborer avec les gouvernements bourgeois qui avaient tôt fait de remplacer les gouvernements populaires ... Il refusa même d'être Maréchal de France... Candidat à l'élection présidentielle en 1851, il est nettement battu par  Louis Napoléon Bonaparte...

Il se retire dans la Sarthe et meurt quelques années après.

Comments

[Jean Pierre]

Bonjour José,


Il en est de même pour moi. Je pique des colères et je me fache avec les gens de métropole qui nous prennent pour des profiteurs, des exploiteurs, et que sais-je encore. Les critiques
apparaissent généralement lors d'un anniversaire. Je suis abonné à Historia parce que j'aime l'histoire et aussi parcque celle-ci me donne l'occasion de constater que les êtres humains agissent
de la même manière. Ce que l'on nous reproche est arrivé bien des fois en métropole. Ceci étant dit j'ai réagit assez violement en écrivant par deux fois au directeur du magazine Historia. Je lui
ai donné mon opinion sur le sujet "Que dois être un historien". La dernière fois c'était il y'a un an quand la direction du magazine s'est offusquée de la modification du programe d'histoire dans
les écoles. J'ai fait remarquer entre autres que les profiteurs, ceux qui se sont engraissés grace aux colonies, ceux qui ont travaillés pour l'industrie de l'armement, et qui d'ailleurs à la
sortie des usines allaient manifester contre la guerre ceux sont les métrpolitains. Que faisions nous en Algérie en dehors de mettre de la bière en bouteille Quand je commence à parler comme ça
lorsque la conversation arrive la dessus mes interlocuteurs arrêtent leurs conneries. Je vais pas m'étendre plus longtemps. Lorsque nous sommes partis d'Algérie ceux sont des arguments comme cela
qu'il fallait nous donner, au lieu de ressasser la nostalgie et decourber l'échine ou de raser les murs (j'exagère) et aisi d'accepter de passer pour des colonialistes. Tu évoques et je m'en
réjouis des généraux qui ont fait la mentalité de l'Algérie coloniale. Ils nous ont appris ce qu'était la république française. Ils ont façonné notre mental. Si les arabes ont végétés ce n'est à
cause de l'exploitation mais plutôt parce qu'ils ont rejetés la république pour conserver leurs statut. Les métropolitains se rendent compte actuellement des problèmes que causent l'intégration
des musulmans en France. Pour nous c'est de l'histoire ancienne.


Pour revenir aux souvenirs je me prouve en t'écrivant que je n'ai pas oublié notre passé et que je conserve encore un peu de mémoire commune.


 Je te souhaite de passer une bonne soirée. Pour ma part je vais voir sur Canal+ ce soir le films sur les Moines de Thibérine.


Amicalement

[José]

Il m'est arrivé d'escorter des convois montant à Chréa...Je n'étais pas loin de Thibérine, qui veut dire je crois le jardin, j'avais entendu vaguement parler des "pères blancs"...mais ne me suis
pas rendu au monastère alors... " Aïe ma mère le militaire !" comme la tia Pepa elle dit dans La Famille Hernandez... Oui, les militaires depuis Vercingétorix ont charpenté ma vie...Ils ont plus
de gueule que les cabots des "associations".

[Jean Pierre]

Bonsoir José,


Que de souvenirs en effet cette rue Cavaignac. L'école Jules Renard que j'ai fréqiuentée jusqu'à mon certificat d'études. Et aussi la maternelle des soeurs du Sacré Coeur (si ma mémoire est
bonne) un peu plus loin ou j'ai fait mes premières armes avec soeur Cécile. Au début de la rue en partant de la rue de Lourmel j'avais mon coiffeur. En face de l'école J R le fournisseur de
matériels scolaires. Dans la rue adjacente qui longeait l'école le marchand de musique Cathala qui m'a donné des cours d'accordéon. Bref un retour en arrière vieux de 72 ans.

[José]

Bien à toi Jean Pierre - Comme tu le constates, je viens de ramener mon site à seulement "Oran jadis"... Au fil des circonstances et de mes rabbias, j'écrirais des articles nous concernant ...
Là, en période de dénigrement de la colonisation militaire en Algérie, au-delà des noms, je veux faire paraître le visage de ces grands militaires auxquels, toi et moi devons d'avoir vécu
là-bas...Si on me dit Pélissier et les grottes du Dahra, je réponds les Fels et Mélouza ! ... Sinon, tu as cité rue de Lourmel, j'y viendrais sans doute à cet homme là...