Entre le Cap Falcon et la pointe des Coralettes, se découpaient quelques échancrures, golfes étroits et profons séprnt de minces presqu'îles. Sur l'une de ces dernières s'élevait un brusque rocher que nous appellions le Pain de Sucre.
Lieu magnifique et alors assez peu fréquenté car d'accés mal commode.
Si magnifique que les algériens ont choisi d'y installer un grand centre de thalassothérapie.
Dans un texte du Net, Roger Alfonsi raconte les séjours qu'il y passa dans un des rares cabanons de l'endroit et il indique le plan incliné permettant de mettre la barque à l'eau. C'est sans contexte celui sur lequel je suis en train d'apprêter mon canoë car, avec mon copain Guy Castillo, nous allions dans cet endroit poissonneux pêcher avec le bateau de caoutchouc.
Je ne peux m'empêcher de citer à nouveau Roger Alfonsi:
"
Mais entre notre arrivée et la partie de pêche nous avions eu droit à une attraction inattendue. Au Pain de Sucre parmi les cabanons et les villas, il y en avait une qui servait de station, pas balnéaire non mieux que ça, de résidence, de remise en forme, de repos, de détente, bref ce que vous voudrez à des pensionnaires d'une maison, dite accueillante, la meilleure d'Oran aux dires des connaisseurs. Ces dames arrivées on ne sait comment, pas en vélo, ni encore moins en tandem et pas davantage en hélico, avaient pris leurs quartiers et se prélassaient devant les fenêtres dans leur plus simple appareil, certaines fort jolies, d'autres…, bon passons... ! Distants seulement d'une trentaine de mètres nous étions, tous trois, les yeux rivés sur nos muses; il faut dire qu'à 14-15 ans, même si on devient bigleux à 73 ans, on fait quand même 10/10 à chaque oeil surtout quand ces belles nous adressaient ces baisers soufflés, vous savez ces baisers que l'on donne de loin, faute de mieux. La nuit déjà assez avancée, rompus par le voyage et notre partie de rowing à défaut de pêche, nous nous sommes couchés et peut être que ce soir là certains ont rêvé de mérous, mais moi je crois plutôt, de nymphes ou autres aphrodites."
Je ne devais pas être dans la bonne crique du Pain de Sucre car je me le rappelle plutôt désert.
la crique citée plus haut
au fond le pain de sucre