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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:24




Boulevard Séguin ou Clémenceau



Pour la génération qui précéda la mienne , il était difficile de se déshabituer de Seguin au profit de Clémenceau comme pour la mienne d'Arzew au profit de Leclerc... Et pour les mêmes raisons car Seguin fut, avant Arzew la grande artère commerçante, celle où " on faisait le boulevard", sous de grandes bâches pendantes car le store n'avait pas encore été inventé.

 




 
Le bd Seguin partait des bordures de la Place d'Armes (ou Foch, ou de la Mairie) et partait droit au Sud, sur plus d'un km jusqu'aux bordures du square Garbay,derrière la cathédrale. Au-delà il s'appelait Lescure.




Sa première partie allait de la place d'armes à celle de Villebois Mareuil que nous étudierons par elle-même. Les commerces d'antan avaient reflué plus au sud, au profit de beaux immeubles résidentiels.








De ce point de vue l'hôtel Continental,  qui deviendra le Martinez, à toucher le cercle militaire était le plus prestigieux de la ville.
Il subsistait bien quelques magasins mais de luxe comme la bijouterie Prat.




Un intrus avait réussi à se glisser à l'angle avec le boulevard Galliéni: le Prisunic... Ce qu'il en reste aujourd'hui ...

 

 

 

Capturejuyg.JPG

 

A partir de Villebois Mareuil, le bd Seguin commençait à remonter vers, tout au fond sur la photo après l'ensemble immobilier de la Cité Lescure, un quartier appelé plateau St Michel ou simplement lePlateau.




Jusqu'au carrefour avec la rue d'Arzew et même au-delà jusqu'au carrefour avec la rue de Mostaganem où il finissait, notre boulevard connaissait une grande activité commerciale avec de grands magasins (Storto), un grand cinéma l'Escurial...




Ce carrefour était un passage obligé sur l'un des itinéraires conduisant de chez moi à mon collège Ardaillon et encore y avait-il là un passage couvert comme nous en avions beaucoup,qui me menait directement dans le square Garbé; du nom de l'un de nos anciens maires.

Mais à partir de ce carrefour, notre rectiligne boulevard qui s'appelle maintenant Lescure et qui grimpe durement vers le Plateau devient un désert humain... Sur la droite j'ai longtemps connu un immense trou bordé d'une vieille prison où se construira cette énorme cité Lescure que l'on repérait de partout.




Dans l'immeuble juste après le trou habitait l'un de mes grands oncles et son épouse. Ils étaient âgés et fatigués et m'invitaient une fois par mois à dîner. C'est grâce à eux que j'ai fait la connaissance de Léonce, un autre petit neveu de ma tante. D'après eux, son père et le mien étaient inséparables jusqu'à ce que la guerre les réunisse définitivement; lui et moi devinrent inséparables mais il nous a quitté beaucoup trop tôt.


" Le boulevard Séguin était à Oran un boulevard comme les autres, mais le soir, les passants innondaient ses trottoirs. Ce grand boulevard se remarque d'abord par l'étroitesse de ses trottoirs qui s'animent et débordent aux heures de pointe. Ses magasins célèbres qui commercialisent les nouveautés tel que le Festival  spécialiste dans le matériel de musique et de phono, Christophe l'art de la qualité de la table, Taourel, les plus beaux parfums de Paris, la bijoutrie Prat, célèbre pour ses bijoutset joaillerie de luxe, la Redingote Grise, l'habilleur au fait de la mode, le Grand Café Riche et sa clientèle bourgeoise et dominante, la pharmacie Marigiano, l'une des premières d'Oran.

En face, il y'avait l'hotel Martinez, une fleur de l'hôtellerie de standing à Oran, puis le Crédit Lyonnais avec ses argentiers, le Grand Bazar, en face le kiosque à journaux . En traversant le boulevard Galliéni, il y a le Prisunic, une grande surface très appréciée et ses nombreuses vitrines richement décorées. On y trouve des vêtements, de la vaisselle, de l'alimentation, des meubles, une pâtisserie avec un comptoir de boissons à bon marché, et tout les accoutrements possibles et imaginaires."


 

 

 


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:23

 

 

 

Le Grand café Riche


 

 

Place Villebois - Mareuil, datant du début 20è siècle... Grande brasserie et hôtel ...

 

 

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... dont le dernier propriétaire fut M.Georgeopoulos ...

 

Aujourd'hui, la façade relookée ...

 

 

okh.jpg

 

 

... sous l'enseigne "Le Timgad", cache un amènagement désuet:

 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:23

 

 

 Hôtel Continental/Martinez

 

 

 

Premier en date des palaces oranais - la photo date de 1903 -, le Continental a d'abord eu deux étages ...

 

 

 

bd-seguin-1903.jpg

 

 

 

... Avec le troisième, il gagne son couronnement qui proclame "Hôtel Continental" ...

 

 

1900-hotel-continental-vue-de-la-place-d-armes.jpg

 

 

 

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... qui deviendra "Hôtel Martinez" avec le changement de propriétaire ...

 

 

 

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... après 1962, l'hôtel disparaîtra dans un glissement de terrain ... lié peut être aux travaux de raccordement Front de mer / Petit Vichy.

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:23

 

 

 

 

Le Royal Hôtel bd Galliéni

 

 

Terminé, lui aussi vers 1920...


 

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... Voyez combien les palmiers étaient petits alors ...


 

Il fut et d'après certains est resté le premier palace d'Oran :

 

 

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Le Royal Hôtel vous ouvre ses portes : l’attention de chaque instant de son personnel répond à vos moindres désirs. Son architecture chargée d’histoire, son décor raffiné rehaussé d’œuvres d’art orientalistes, peintures originales, reproductions du Maître Etienne Dinet issues de la collection personnelle de Djillali Mehri, sculptures, mobilier ancien ou exclusif font de ce palace répondant aux plus hauts standards internationaux un lieu exceptionnel aussi magique que serein, un îlot de bien-être pour vos séjours...

 

 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:23

La place Villebois Mareuil




Cette place était en fait un grand rond point traversé par le boulevard Seguin et où se jetait la rue d'Alsace Lorraine,




en bordure d'un magnifique bâtiment qu'avait racheté la Barclay's Bank.




D'autres édifices étaient plus emblématiques comme le Café Riche qui devait, à la génération précédente, tenir le rôle du Clichy dans la rued'Arzew.




vers 1920




vers 1960




aujourd'hui transformé en hôtel.


Entre le Café Riche et le magasin Laurent Fouque, plus important imprimeur -éditeur de la ville, débouchaient le boulevard Charlemagne et la petite rue de l'Hôtel de ville.




Le bout d'immeuble de forme ovale qui les séparait abritait un petit café ovale,




 avec un bar ovale, le Café du Brésil, qui offrait la plus grande variété de kémias de tous les bars d'Oran.
Je prenais souvent le boulevard Charlemagne pour rejoindre un arrêt d'une ligne de trolley conduisant à Eckmülh. C'était une artère triste et dépeuplée sauf vers 16 heures.



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En effet, à cette heure là, de l'étroite ruelle rejoignant la rue de l'Hôtel de Ville, s'égayait un essaim de jeunes vendeurs arabes, une liasse de journaux sous le bras, qui détalaient en criant: " Licou di soir, licou di soir"... C'est dans cette ruelle que se tenait, sinon les presses du moins les dépôts de :

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L'immeuble ...
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Le hall d'entée ...
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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:23



Le boulevard Galliéni



Comme on le voit ici à droite, le magasin Prisunic donnait pour moitié sur notre boulevard mais ce qui importait aux jeunes hommes et aux moins jeunes, ce sont les deux kiosques à fruits de mer qu'on distingue mal devant les stores.

Les tenanciers vous dégainaient six moules sur une assiette plus vite que Lucky son six coups. On avait pas le temps d'asperger de vinaigrette que déjà une autre assiette arrivait. Il y avait aussi des huitres ayant transité par Monte Christo.

Ce boulevard c'était avant tout de beaux immeubles:


 



 










Malgré les kiosques populaires, ce boulevard était le plus chic de la ville avec ses magnifiques édifices publics domme la Chambre de Commerce avec son dôme ou la Banque de l'Algérie.




barré tout en bas par le Lycée Lamoricière.





Tout en bas , rive droite, il y avait un grand dancing, le Florida avec son bar le Cintra.











Faisant rond point entre la Banque, le Lycée et le Florida on trouve aujourd'hui:







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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:22

 

 

 

Prisu ... le Prisunic

 

 

 

Dans un précédent article concernant le bd Galliéni j'écrivais:

 

" Comme on le voit ici à droite, le magasin Prisunic donnait pour moitié sur notre boulevard mais ce qui importait aux jeunes hommes et aux moins jeunes, ce sont les deux kiosques à fruits de mer qu'on distingue mal devant les stores."

Les tenanciers vous dégainaient six moules sur une assiette plus vite que Lucky son six coups. On avait pas le temps d'asperger de vinaigrette que déjà une autre assiette arrivait. Il y avait aussi des huîtres ayant transité par Monte Christo.

 

 

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Observez bien la taille des palmiers, cela vous servira de calendrier avec les photos qui suivent ...

 

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Le Prisunic longtemps abandonné à tous vents ...

 

 

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... mais les palmiers poussent et les kiosques restent actifs ...

 

 

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... est, depuis juillet 1912, le Centre Culturel Abdelkader, centre de ressources multimédia destiné principalement à la formation des jeunes ... De nombreuses festivités, principalement au Théatre de Verdure, ont accompagné l'inauguration.

 

 

 

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... et les palmiers de pousser ...

 

 


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:22





La Mairie 



Hiératique, un des deux lions de l'entrée; le symbole de l'édifice lorsque je pensais à la Mairie dans laquelle je ne me souviens pas être entré.






D'inspiration Renaissance et Classique, la façade est d'une rare qualité d'exécution et d'équilibre.
















Dernier de nos Maires et l'un des plus prestigieux: Fouques Duparc.











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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:22



La Place FOCH


A l'étroit en bordure du port, Oran commença d'escalader les pentes qui la dominaient. Elle parvint enfin sur le plateau où elle disposait de tout l'espace qui lui avait manqué jusque là.




Elle entreprit aussitôt cette immense place d'Armes qui devait ensuite glorifier Foch. Autour d'une colonne rappelant la victoire de Sidi Brahim, dont le couronnement élégant n'avait rien de guerrier, s'élevèrent deux des principaux édifices de la ville , l'Hôtel de Ville et le Théâtre, faisant de cette place le coeur de la cité.
J'ai peu de souvenirs se référant à cette partie de la ville car je la pratiquais peu.




 
Aussi loin que je m'en souvienne, l'image et le symbole que j'ai de cette place ont été les lions de bronze à l'entrée de la Mairie. Le magnifique bâtiment néo Renaissance m'écrasait par sa puissance et je n'osais trop en détailler la façade.





Sur un autre côté de la place, le Théâtre me semblait plus avenant d'autant qu'il reste lié à un souvenir d'adolescence: avec un groupe de condisciples , à l'occasion de la quinzaine républicaine, j'y avais joué en costume, un épisode des Trois Mousquetaires ...







... Et définitivement compris que je n'étais pas fait pour la comédie.

Entre la Mairie et le Théâtre il y avait d'abord le début du boulevard Joffre, autre grande artère que nous verrons plus tard puis, riverain, la Maison Darmon, grand magasin précurseur de Tati dont on disait:" Si tu trouves pas, va donc chez Darmon".




Le quartier juif s'étendait autour de chez Darmon, du Théâtre et de la rue de Gênes.
De l'autre côté de l'Hôtel de Ville la place abritait la gare des transports publics


 
bordée par les jardins du Cercle Militaire.






Aujourd'hui sur l'obélisque au centre de la place, on trouve abd el kader ...


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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:11




L'Opéra




Un des joyaux cernant la place Foch mais pour moi gamin c'était un vieux machin.

 

charlesbrouty043.jpg

 

 

Jamais connu en tant que spectateur j'ai pourtant eu l'occasion de le parcourir de fond en combles.




C'était l'année de seconde, des copains me proposèrent, à l'occasion de la Quinzaine Républicaine, de faire partie de la troupe représentant notre lycée Ardaillon.

Il s'agissait de représenter en costumes d'époque une bagarre entre les mousquetaires et les sbires du Cardinal; les dialogues devaient être on ne peut plus limités et pour l'action, on faisait confiance à nos instincts guerriers, Heddle Roboth notre maître d'escrime ayant renoncé à nous inculquer les moindres rudiments.
Le metteur en scène, Deshougues était fort réputé à Oran.

Il me fut dévolu le rôle de Jussac, le captaine des gardes et de devoir dire une courte phrase du genre:
" Au nom du Cardinal, je vous arrête !"
La honte de ma vie ! On ne m'entendait pas...
Pas seulement le metteur en scène qui s'époumonait:
" Hausse la voix... Mais hausse donc la voix ! "
Que mes copains dans lesquels je faisais plus confiance et semblaient consternés.
Las!
C'est là que je pris conscience que je ne deviendrais jamais le héros de Western que j'ambitionnais d'être, une voix qui ne portait pas... Le Parrain peut être...

Je dus céder le rôle de Jussac mais Bébert, un jeune photographe de nos relations avait heureusement pris la photo qui suit durant les répétitions (1er de dos).





Le prétexte de ces dernières me permit de découvrir l'opéra sans son fantôme.










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