J'avoue ne pas beaucoup mieux connaître Aïn el Turck que Bouisseville et pourtant j'y ai fait de courts séjours décisif pour le reste de ma vie.
Mais d'abord observons ce village, le plus important de la corniche.
On peut voir ici combien il était étendu, aéré.
Depuis la mer son importance se confirme.
Et de nos jours la tendance se renforce.
Vue depuis le Cap Falcon à l'ouest, on aperçoit entre eux
notre dune du Pyla, dont je reparlerai.
Revenons au village, à la vaste place centrale,
Avec la mairie, la poste et ,'église non loin.
Avec la rue principale que l'autocar empruntait
quand on allait plus à l'Ouest.
Mais pour en venir à ces séjours si importants pour moi, j'avais à peine 6 ans pour le premier mais il y en avait déjà trois que mon père s'était fait tuer pour la marâtre patrie... Ce séjour eut lieu a un hôtel d'Aïn el Turck, l'hôtel Salanon appelé aussi St Maurice.
Voici l'hôtel, coté route,
et côté mer ...
Ma mère devait être amie avec les Salanon du temps du restaurant de Bouisseville car ils nous avaient invités à passer quelques jours en fin d'été.
C'est dans un buisson du jardin de l'hôtel que j'aperçus un petit bouchon de pécheur, qui traînait là sur un morceau de fil et j'obtins de maman qu'elle l'attache à un bout de cagna et y ajoute une épingle recourbée en guise d'hameçon... Et roule le petit garçon à aller déterrer du sable ces petits vers rouges tressautants puis à tirer de l'onde claire un puis deux puis trois éclats d'argent...Des palominettes pour dire combien elles étaient petites !
J'obtins encore, cette fois du Chef, qu'il me laisse cuire ma première pêche sur le rebord brûlant de la grande cuisinière.
Voici donc comment, en un jour, j'étrennais ce qui devait constituer deux de mes principales passions : la pêche et la cuisine.
Pour le second séjour j'avais dix ans.
Ma mère commençait sa longue maladie et on m'avait mis en colonie de vacance à " la Mer et les Pins" qui se tenait quelque part à Aïn el Turck.
Cela devait se situer plutôt à l'ouest du village puis que nous allions jouer et nous baigner " aux dunes " !
Il paraîtrait que la construction moderne a fait sérieusement diminuer le tas de sable.
Dans le grand bassin de la Mer et les Pins, j'ai passé le brevet de 25 mètres nage libre ce qui me permettra plus tard la pêche sous marine, une autre grande passion.
A quelques années de là, mon parent Victor, fit construire sa villa sur cette bordure du village; de là on voyait les dunes. Elle s'étageait à la manière de celles que l'on peut apercevoir sur la photo qui suit.
Autant dire que lorsque j'étais invité, je passais mon temps à la pêche et je sais gré à mémée Ophélie, Victor et Yvonne, Claudine et Ninou d'avoir dégusté de bonne foi les morailles frites que mon insistance leur faisait un devoir d'ingurgiter.
Ma cousine Claudine n'aurait pas raté une soirée dansante et ses amies venaient le plus souvent à la villa pour se préparer, rasage des jambes compris sans s'inquiéter du petit pêcheur qui traînait là ..
Je crois bien que c'est en cette occasion que j'ai pris conscience d'une autre de mes grandes passions...
